Raymond Claude Ferdinand Aron, né le 14 mars 1905 dans le 6e arrondissement de Paris et mort le 17 octobre 1983 dans le 4e arrondissement de Paris, est un philosophe, sociologue, politologue, historien et journaliste français. D'abord ami et condisciple de Jean-Paul Sartre et Paul Nizan à l'École normale supérieure, il devient lors de la montée des totalitarismes un ardent promoteur du libéralisme, à contre-courant du milieu intellectuel pacifiste et de gauche qui dominait. Il dénonce ainsi dans son ouvrage le plus célèbre L'Opium des intellectuels l'aveuglement et la bienveillance des intellectuels à l'égard des régimes communistes. Pendant 30 ans, Aron est éditorialiste au quotidien Le Figaro. Durant ses dernières années, il travaille à L'Express. En 1978, il fonde la revue intellectuelle Commentaire pour défendre et éclairer les principes qui devraient régir une société libérale. Il enseigne pendant 30 ans, notamment à l'Institut d'études politiques de Paris et à l'École des hautes études en sciences sociales et devient titulaire de la chaire de «Sociologie de la civilisation moderne» au Collège de France en 1970. Il est un commentateur reconnu de Marx, Clausewitz, Kojève et Sartre. Grâce à des compétences et des centres d'intérêt multiples (en économie, sociologie, philosophie, relations internationales, géopolitique), il se distingue et acquiert une grande réputation auprès des intellectuels. Ses convictions libérales et atlantistes lui attirent de nombreuses critiques venant des partisans de la gauche et de la droite. Il garde néanmoins tout au long de sa vie un ton modéré. Il est élu en 1963 à l'Académie des sciences morales et politiques. Raymond Claude Ferdinand Aron est issu d'une famille juive et d'un milieu aisé des deux côtés. Ses parents sont Gustave Émile Aron (1870-1934) et Suzanne Levy (1877-1940). Son grand-père maternel, Léon Levy, possédait une usine de textile dans le nord de la France. Sa famille paternelle venait de Lorraine où elle était établie depuis la fin du XVIIIe siècle. Son grand-père paternel, Isidore (dit Ferdinand) Aron, était grossiste en textile à Rambervillers, puis Nancy (Lorraine). Un de ses grand-oncles paternels, Paul Aron, était le père de Max Aron, médecin biologiste à la faculté de médecine de Strasbourg. Ferdinand, le grand-père paternel de Raymond, prédit à celui-ci à sa naissance une grande carrière. Gustave Aron refusa de prendre la suite de l'affaire familiale et fit de brillantes études de droit; il publia des travaux juridiques, mais n'étant reçu que deuxième à l'agrégation de droit alors qu'un seul poste était attribué, il abandonna la perspective d'enseigner à l'université et devint professeur de droit à l'École normale supérieure de l'enseignement technique. Il arrêta de travailler au début du XXe siècle et vit dès lors de l'héritage familial et fit construire une maison à Versailles en 1913-1915 avec un court de tennis. La famille Aron retourna ensuite à Paris. Après la guerre, Gustave Aron investit en bourse, mais sa fortune fut perdue du fait de la crise économique de 1929 et il fut obligé de reprendre un emploi. Il mourut en 1934 d'une crise cardiaque. La mère de Raymond mourut en juin 1940 à Vannes. ... Source: Article "Raymond Aron" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.